Portrait de Paul de Stuer de Caussade, marquis de Saint-Mégrin (1554-1578)

Cliquez sur le lien ci-dessous pour connaître l’histoire de Paul de Stuer de Caussade, marquis de Saint Maigrin :

http://charenteperigord.canalblog.com/archives/2020/05/02/38254041.html

https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article6063

https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/4353-favoris-mignons-archi-mignon-22.html

Cliquez sur le lien ci-dessous pour connaître les caractéristiques de ce portrait de Paul de Stuer de Caussade, marquis de Saint-Mégrin, mignon du roi Henri 3.

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020111498

ANONYME FRANCAIS XVIè s, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, MI 1097, Recto – https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020111498https://collections.louvre.fr/CGU

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Histoire locale

Cette page consacrée à l’histoire locale de Saint Maigrin réunit les différentes sources trouvées sur Internet ou dans les ouvrages consacrés de près ou de loin à notre commune.

Présentation générale de la commune de Saint Maigrin, telle que décrite dans le programme de la pêche de l’étang en 1977.

Saint Maigrin, charmante commune située au Sud-Est de la Charente Maritime, appartient au canton d’Archiac*(1). Entre Jonzac (Charente Maritime) et Barbezieux (Charente), à égale distance des deux villes, elle étale harmonieusement sur ses coteaux et dans ses vallées, 2149 hectares de superficie. En bordure de la route d’Archiac à Montendre, le bourg de Saint Maigrin surplombé par la flèche de son église, étage ses maisons de la vallée du Tâtre au sommet du coteau qui portait jadis le vieux château féodal.

Saint Maigrin compte en 1977, 555 habitants*(2) qui vivent pour une grande majorité de l’exploitation d’une terre propice à la vigne, à la culture des céréales et à l’élevage.

Notre commune qui a pris le nom de Saint Maigrin martyrisé et immolé à Noyon avec les saints Valérien et Gordien, remonte probablement à l’ère gallo-romaine. La preuve de son incontestable notoriété et de sa situation stratégique nous est fournie par le passage sur ses terres de la voie romaine partant de Saintes en direction de Guîtres, et par l’édification en son centre d’un château fort et d’une place frontière. Selon toute vraisemblance, l’origine de la seigneurie de Saint Maigrin remonte au delà de 1060. Jusqu’en 1396, le nom de Saint Maigrin apparaît lié à celui de l’illustre Maison seigneuriale d’Archiac, ensuite à la Maison de Pons de 1396 à 1416, puis à la Maison de Stuer de 1416 à 1675, enfin à la Maison de Guelen de 1675 à 1837.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, une partie de la population industrieuse de notre commune s’affairait aux tâches de la meunerie et du commerce de la farine et de l’huile de noix. Tous les moulins installés par le Seigneur étaient alimentés par la petite rivière Le Tâtre venant de l’étang. L’eau des étangs, dont la meunerie tirait grand profit permettait encore de donner à l’industrie des cuirs et des parchemins une réelle importance. En outre, la plus ancienne des industries florissantes de notre commune était celle des tuiles, carreaux et briques. Nombreux furent les fours à tuiles dans la châtellenie et dans la forêt qui utilisèrent comme remarquable composant une marne grisâtre et jaunâtre, mélange de calcaire, de quartz et de fer oxydé, extraite des coteaux de Passignac.

Par ailleurs, les coteaux de Passignac constituaient et représentent encore de nos jours un terrain privilégié pour la culture de la vigne. La réputation du vignoble de Saint Maigrin repose sur la nature et la richesse de son sol, de type maestrichtien. C’est dire que les agriculteurs saint-maigrinois sont avant tout, des viticulteurs qui oeuvrent depuis des siècles, pour la production, la qualité et la réputation du Cognac.

D’un autre côté, Saint Maigrin présente un intérêt géologique et archéologique incontestable. Le tuf de Passignac, formé au cours de l’ère tertiaire couronne actuellement un dôme de Maesitutrichtien qui culmine à une altitude de 94 mètres. Ce tuf à plantes est concrétionné, traversé par de nombreuses tubulures et renferme une proportion notable de sable quartzeux, des paillettes de mica et de l’argile brune et rougeâtre. Il présente de nombreuses empreintes végétales, et en particulier des fougères, qui ont été étudiées par les géologues Leiller et Langeron.

Par ailleurs des débris de poteries gallo-romaines en terre cuite cloisonnée tantôt unies, tantôt décorées de feuilles de fougères et un chapiteau corinthien ont été découverts au lieu-dit « Piedpibot ». La découverte de trois statuettes représentant Latone et de trois bassins de brique pilée, entre « Gadebor » de Sainte-Radegonde et « Piedpibot »de Saint Maigrin témoignerait de la présence d’une immense villa romaine.

Récemment plusieurs sarcophages ont été retirés à l’emplacement de l’ancien château fort qui s’élevait autrefois au milieu de la ville. Certains souterrains, en partie comblés de pierres et de terre sont encore visibles à cet endroit.

*(1) maintenant canton de Jonzac

*(2) en 2016,  588 habitants

Remontons le temps au XIIème siècle :

http://quilesfrederique6.e-monsite.com/pages/page-cachee/richard-coeur-de-lion.html

Deux documents issus de histoirepassions.eu retracent l’histoire de la seigneurie de Saint Maigrin. Pour les consulter, cliquez sur les liens le château   les étangs

le château

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les étangs

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arbre remarquable

Les étangs de Saint Maigrin

D’après les documents les plus anciens, il semble que les étangs de Saint Maigrin aient été créés par les moines de l’abbaye de Baignes avant de leur servir de réserve de poissons pour le carême.

On sait aussi qu’avec d’autres étangs : ceux du château d’Henry, de la Bonde et Barbet – certains aujourd’hui disparus – ils formaient la ceinture de défense de l’ancien château féodal de Saint Maigrin qui se trouvait au Nord-Ouest du bourg actuel. Quand l’artillerie fit perdre à ces étangs toute importance stratégique, ils ne furent plus que des réserves de poissons, exploitées régulièrement pour alimenter les habitants de la région, principalement en période de carême.

Si les renseignements manquent concernant l’organisation de la pêche au Moyen-âge, on sait qu’au cours des XVIe et XVIIe siècles les Seigneurs de Saint Maigrin affermaient la pêche qui se faisait régulièrement tous les deux ou trois ans, accompagnées de grandes réjouissances populaires.

Lors de la Révolution, les étangs furent asséchés en vue de leur mise en culture, aussi certains ont disparu. Quant au Grand Etang et au Vieil Etang, toute tentative d’exploitation agricole se révèlera vaine devant l’impossibilité de les assécher complètement.

Après les Seigneurs de Saint Maigrin, le domaine et les étangs ont appartenu à Mr De Raisme, puis à la famille de Lestrange, enfin en 1869 à Mr et Mme Martell.

M. Edouard Martell, descendant des fondateurs et chef de la maison bien connue de Cognac, reprend et maintient la tradition de la pêche et de sa frairie. De son vivant, ces manifestations  duraient souvent plus de huit jours et les réjouissances s’étalaient sur trois dimanches. A cette époque on pêchait le dernier dimanche avant le carême, le poisson était vendu comme aujourd’hui, au détail, par le propriétaire et sa famille. Le tonnage était faible vu les difficultés d’acheminer le rempoissonnement.

Depuis 1950, la date de la pêche a changé; elle se fait maintenant en novembre pour ne pas nuire à la fraie printanière des carnassiers, poissons les plus demandés.

Aujourd’hui les enfants de Jacques Feray – neveu de M Martell – ont pu organiser plus méthodiquement la pêche et augmenter sa production par un rempoissonnement rationnel. En dehors des perches, tanches, anguilles et gardons qui se reproduisent toujours naturellement, un apport massif de brochets, à l’état d’alevins de neuf jours en provenance de Moselle, se fait à la fin de l’hiver suivant la pêche.img057

(extrait du programme de la pêche de l’étang du 10,11,12 et 13 novembre 1977,

édition sud ouest)

Saint Maigrin, de nos jours, est connue dans la région Poitou-Charentes au travers de la pêche du Grand Etang qui a fait découvrir aux habitants des départements limirophes l’immensité de la forêt qui l’entoure et la splendeur du château qui s’élève sur sa rive. C’est en  1860 et 1861 que le Vicomte Frédéric de Lestrange fit bâtir ce gracieux château, avec tourelles, mélange des styles du XIIIe siècle et de la Renaissance. En 1869, Monsieur Edouard Martell fit entreprendre l’adjonction à cette première partie du château d’une construction de même dimension qui finit par donner à l’ensemble de l’architecture l’aspect à la fois gracieux, fort élégant et sévère d’un château Renaissance. Tout autour du château, du Vieil Etang et du Grand Etang, s’étale l’immense forêt verdoyante qui abrite biches, chevreuils et gibier de toutes sortes. Le grand étang long de 2 kilomètres et large de plusieurs centaines de mètres, couvre une superficie de 35 hectares. Le château appartiennent aux enfants de Monsieur Jacques Feray, neveu de Monsieur Martell, qui décident de la date de la pêche. Depuis 1950, la pêche de l’étang a lieu au mois de novembre et se répète en principe tous les quatre ans. C’est l’occasion pour les gens venus par milliers de la région Poitou-Charentes, d’assister aux traditionnels coups de filet suivis de la vente des poissons, brochets, carpes, tanches, gardons, anguilles et perches.

Parallèlement à la pêche, le comité des fêtes de Saint Maigrin organise des spectacles de choix, et au milieu de la fête foraine, chacun peut goûter aux réjouissances populaires.

Saint Maigrin, autrefois ville forte et terre seigneuriale, est actuellement une commune saintongeaise accueillante et paisible. Enracinée au pays du Cognac, elle oeuvre pour la qualité et le prestige de ce produit, attachée aux traditions saintongeaises, elle suscite l’attrait et le désir d’y vivre. Notre commune mérite toujours davantage de se mieux faire connaître.

(extrait n° 2 du programme de la pêche de l’étang, édition 1977)

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Seigneurs, Comtes, Ducs, Marquis, les familles du chateau de St Maigrin : cliquez sur le lien ci-dessous :

http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-charente-maritime-chateau-a-saint-maigrin-chateau-de-saint-maigrin.html

Bibliothèque :

Un ouvrage publié en 2009 « Les Quélen de Lavauguyon- mille ans d’histoire d’une famille française » de l’auteur Jacques Dubois de Lavauguyon relate l’histoire du marquisat de Saint Maigrin.

Les Quelen de Lavauguyon

L’histoire de Saint Maigrin de Gelézeau et Voyé

VOYÉ, Antonin- GELEZEAU, Clément. Saint-Maigrin, paroisse, commune, seigneurie et maison seigneuriale. Paris : Hachette, 1908.

Version numérisée de l’ouvrage en cliquant ci-dessous :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1453942/f26.item.texteImage

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